La démarche de progrès
Définition :
La Démarche de Progrès, mise en place par la filière oléagineuse, engage l’ensemble des acteurs de la filière Diester ® : agriculteurs, techniciens, collecteurs, transformateurs et industriels. En effet, le 20 juillet 2007, l’ensemble des familles de l’interprofession des oléagineux a signé un accord cadre reprenant les principaux points de leur engagement.
L’objectif de cette démarche est d’améliorer le bilan énergétique et les émissions de gaz à effet de serre du biodiesel issu des cultures de colza et de tournesol, mais également d’améliorer les interactions avec l’eau et la biodiversité. Cela passe par l’identification des bonnes pratiques économiquement efficaces, qui sont ensuite diffusées aux OS et aux agriculteurs de façon opérationnelle (réalisation d’outils innovants, « kits » de formation aux bonnes pratiques…), ce qui permet de démontrer la mise en place effective des démarches recommandées par la Directive Energies Renouvelables. Elle s’applique sur toute la chaîne, de l’amont agricole à l’aval industriel (logistique et systèmes industriels).
Terres Inovia est chargé de l’animation du projet au niveau de l’amont agricole.
Pour en savoir plus : http://www.progrescolzadiester.fr/
Historique du dossier :
Cette démarche a débuté en 2007 en se focalisant sur le bilan énergétique de la culture de colza.
Les principaux facteurs d’amélioration des bilans énergétiques et GES :
Au niveau de l’amont agricole :
- La fertilisation azotée
- Le rendement en graines
- Le N2O
- La qualité des eaux
- La biodiversité
Au niveau de l’aval industriel :
- La logistique : transport par bateau, transport ferroviaire, pipelines…
- Industrie : amélioration de la performance énergétique des procédés industriels, cogénération biomasse…
Résultats 2014 :
- Forte réduction des émissions des GES colza en 2014
- 97% des OS respectent le seuil de 50%
On note une grande variabilité entre les exploitations qui s’expliquent par le climat, le sol et l’apport en nutrition azotée pour les cultures.
Ce graphique montre à quel point le lien est fort entre les émissions de GES et le rendement : effet de dilution des GES.
Ils mettent également en avant le fait que c’est sur l’amont agricole que les marges de progrès apparaissent les plus importantes, et en particulier en jouant sur l’engrais azoté minéral et le N2O émis par les sols (selon la méthode GIEC).
Enjeu :
Cette démarche proactive des acteurs de la filière s’inscrit dans une logique de développement durable. Mais aujourd’hui, elle est devenue un véritable enjeu pour la filière Diester® en France. En effet, la directive énergies renouvelables (ENR) impose des critères de durabilité portant notamment sur un taux minimum de réduction des émissions de GES par rapport aux énergies non renouvelables : 35 % depuis 2010 puis 50 % à partir de 2017. Les premiers résultats laissent penser que la filière pourrait être prête à passer le cap de 2017 dans l’état actuel des directives. Mais tout n’est pas encore joué et les propositions récemment faites par la Commission européenne qui visent à prendre en compte un éventuel changement d’affectation des sols, rend plus que jamais cette démarche fondamentale.
Position de la FOP, en lien avec la filière :
Il est donc plus que jamais fondamental que les OS et les agriculteurs s’impliquent localement pour améliorer leurs pratiques et suivre les recommandations faites par les OS et Terres Inovia pour diminuer effectivement les émissions de GES.
ANNEXE : la mobilisation des OS :
Rappel récolte 2008 colza :
- 44 OS engagés, parmi les 100 principaux fournisseurs de DI en graines de colza
- Informations recueillies sur 4 018 parcelles
- 47 000 ha couverts
Rappel récolte 2009 colza :
- 54 OS engagés
- Informations recueillies sur plus de 12 000 parcelles
- L’enquête a couvert plus de 142 000 ha
Récolte 2014 colza :
- 68 OS engagés
- 28 355 Enquêtes
- Soit 19% des surfaces colza de la récolte 2014