Le mot du président - 6 Déc 2021

Cultivons la relance

Nous clôturons cette Assemblée Générale du 24 novembre 2021 au cours de laquelle nous souhaitions montrer l’engagement de la FOP, témoigner de son action tant dans la promotion des intérêts des agriculteurs que dans la recherche des perspectives et de solutions pour nos cultures.

Car pour moi , une Assemblée générale c’est d’abord et avant tout rendre compte aux agriculteurs, autrement dit à nos mandants qui nous ont élu, de ce que nous, administrateurs, faisons au quotidien. C’est pour moi une exigence, celle d’un syndicalisme connecté aux réalités du terrain et je pense que le rapport d’activité que nous vous avons présenté en est l’illustration.

Cette action de la  FOP, elle est collective, elle se fait en équipe : merci à l’ensemble des administrateurs pour le travail réalisé !

Cet engagement  de chacun c’est la condition de la réussite de notre action. Au travers de nos productions, nous sommes porteurs de solutions réelles et efficaces. la FNSEA l’a particulièrement bien démontré dans son rapport d’orientation 2020 : « faire du défi climatique, une opportunité pour l’agriculture ».

Je pense pouvoir dire que jamais les attentes envers nos productions oléoprotéagineuses n’ont été aussi grandes et jamais elles n’ont été autant au cœur des attentions.

Répondre aux attentes suppose que nous ayons la capacité de le faire ; et vous l’avez vu ce matin, nous sommes mobilisés pour que l’agriculture française et singulièrement notre filière puisse exprimer tout son potentiel. C’est toute la question de l’accès aux facteurs et moyens de production qui doit être posée avec intelligence et sans dogmatisme. C’est devenu la question centrale.

Nous accompagnons la transition mais le temps politique n’est pas le temps économique ou celui de la nature. Transition ne veut pas dire immédiateté mais bien s’inscrire dans le temps : pas d’interdiction sans solution.

Je vais prendre un exemple d’actualité avec le plan pollinisateur : Cela fait un an que la FOP au sein de la FNSEA est mobilisée sur le sujet ; je vous invite à reprendre la copie initiale et voir où nous sommes arrivés. Les ouvertures sur les traitements du matin ou le sursis octroyé de 8 mois, ce n’est pas le fruit du hasard ; c’est bien le résultat de notre travail collectif au sein de la FNSEA ; c’est ça le syndicalisme de solution.

Bien sûr cela ne nous empêche pas de dénoncer la surtransposition et de mettre le Président de la République devant ses contradictions quand en 2017 il s’engageait à ce que les mêmes règles s’appliquent en Europe ; c’est un syndicalisme exigeant que nous portons. Mais c’est aussi un syndicalisme responsable et crédible : rappelons à nos quelques collègues qui traiteraient en plein milieu de journée en pleine floraison qu’ils jettent le discrédit sur toute une profession.

Ces sujets nous devons les conduire aussi au niveau européen : il faut profiter de la présidence française pour poser nos débats. Nous avons 6 propositions pour une filière oléoprotéagineuse forte en Europe : nous souhaitons les faire vivre en attendant le débat des élections présidentielles.

Chercher des débouchés, valoriser nos graines, rémunérer les pratiques durables sont autant de sujets sur lesquels la FOP agit au quotidien. Cette action s’inscrit dans une démarche de filière et l’actualité nous montre que l’on peut avoir des prix agricoles élevés et des marges de trituration rémunératrices.

Les administrateurs de la FOP sont acteurs sur tous ces sujets également que ce soit dans la promotion d’Oléo100, du biofioul, de la relation à la grande distribution, de la réduction des gaz à effet de serre et toutes ces nouvelles voies de valorisation de nos graines. Avec ces énergies renouvelables, là aussi nous sommes porteurs de solutions.

Certes, nous n’avons pas la prétention de tout résoudre mais nous avons la prétention d’apporter notre contribution à la résolution de ces problèmes et à la limitation de leur impact.

Il n’y a pas de solutions faciles. Il n’y a que des solutions courageuses. Il n’y a pas de solutions miracles. Il n’y a que des solutions réfléchies. Aussi, loin de céder aux sirènes de discours démagogiques qui n’apportent comme réponses que celle de la décroissance, il faut faire preuve de pragmatisme et de fermeté.

Je condamne et demande la fin de l’impunité des ces anti-tout qui ne représentent qu’eux-mêmes. Il faut en finir avec ceux qui détruisent une bassine en Charentes alors que le stockage de l’eau est une condition de la souveraineté alimentaire. Y a-t-il encore des agriculteurs à la Confédération paysanne ? Quelles sont les valeurs portées quand un agriculteur détruit le bien de son collègue ? Il faut en finir également avec ceux qui détruisent nos champs et semences depuis plus de dix ans. Tout mon soutien à la filière semence, aux entreprises semencières françaises, une filière d’excellence qui doit être défendue comme il se doit.

A la FOP, nous préférons nous projeter, chercher des solutions, cultiver la relance.

Nous souhaitons avec les autres AS végétales : l’AGPB, l’AGPM, la CGB, au côté de la FNSEA et du COPA, faire valoir nos idées, porter le goût d’entreprendre en agriculture, accompagner les projets, garantir le revenu, promouvoir la grandeur de notre métier.

Car cultiver la relance c’est s’inscrire dans le long terme.  Ce n’est pas seulement un projet, c’est l’ADN de la FOP.

Merci encore à tous !