Le mot du président Publications - 22 Mar 2017

POURSUIVRE L’ACTION POUR MIEUX PREPARER NOTRE AVENIR

Devenir Président de la FOP est, pour moi, un véritable honneur dont je mesure chaque jour davantage le poids tant les responsabilités qu’exerce la FOP sont diverses et complexes.

La FOP, c’est l’histoire d’une ambition partagée par des hommes et des femmes qui, sous l’impulsion de responsables professionnels visionnaires, déterminés et téméraires comme Jean Claude Sabin, Xavier Beulin, Gérard Tubéry, ont décidé de ne jamais renoncer et d’aller toujours loin dans la recherche de solutions à imaginer et développer pour valoriser nos graines et pérenniser nos cultures.

Pour ce faire, tous partageaient l’intime conviction que, dans une économie ouverte et en prise directe sur les marchés, seule une démarche globale et concertée entre tous les acteurs de la filière permettait d’offrir des perspectives pour tout un chacun, au premier rang desquels apparaissent les producteurs.

L’essence même de la démarche de filière est en effet la satisfaction de l’intérêt des producteurs.

Toutes nos actions, qu’il s’agisse de recherche et d’innovation, de technicité et d’expérimentation, d’investissements en France ou hors de nos frontières, de régulation ou de labellisation, de communication et de promotion, toutes les actions doivent concourir à conforter nos productions en développant les débouchés et en créant de la valeur ajoutée.

Les huiles et protéines végétales sont une des réponses principales aux défis majeurs de notre siècle : je mets au défi quiconque de trouver une seule politique qui ne soit pas concernée par l’utilisation ou la transformation de nos graines. À travers notre filière, nous sommes en capacité de conduire une action globale au bénéfice tant des producteurs que des éleveurs que des consommateurs que de nos concitoyens. En affirmant la ferme oléoprotéagineuse, nous confortons la ferme France et nous nous inscrivons dans l’économie réelle, celle qui fait vivre les territoires et les hommes.

Pourtant nombreuses sont aujourd’hui les incertitudes et les menaces, notamment celles sur les biocarburants qui, par effet collatéral, auraient un impact majeur sur nos cultures. Je suis pourtant convaincu que nous ne devons pas avoir peur. Dans ce monde qui bouge et qui change, nous avons de nombreux atouts en main dès lors que nous savons et voulons agir ensemble.

Loin de vouloir entrer dans une logique d’exercice solitaire du pouvoir, je préfère moi aussi que nous puissions collectivement afficher encore davantage la cohérence de notre démarche et la force de nos partenariats. En conjuguant nos compétences interprofessionnelles et syndicales et nos savoirs techniques et industriels, nous avons la capacité d’agir et de créer une spirale vertueuse.

Dans ce cadre, le rôle de la FOP comme clef de voute de la filière doit être éminemment politique. Il s’agit de porter les bons messages, travaillés en lien avec l’ensemble des acteurs de la filière, auprès des pouvoirs publics et de l’opinion tout en veillant à toujours faire le lien avec les producteurs. Ce lien peut être direct ou indirect, matériel ou immatériel. Mais en tout état de cause réel.

Les administrateurs de la FOP en ont tous l’envergure et sont prêts à être de solides ambassadeurs de la FOP et de la filière sur le terrain, conformément au mandat qu’ils ont reçu de leurs FDSEA et FRSEA.

Ils partagent mon ambition, celle de poursuivre avec courage et volontarisme l’oeuvre tant enviée de ceux qui nous ont précédés et auxquels je tiens à rendre hommage. Qu’ils sachent, où qu’ils soient, que c’est fort de leur héritage que nous sommes aujourd’hui en capacité de proposer les solutions à venir pour préparer notre avenir.

Arnaud ROUSSEAU