Pourquoi voter aux élections Chambres d’agriculture

 

Pois d’hiver : la FOP mobilisée pour accompagner les producteurs et assurer la pérennité de la culture

Paris, le 24 juillet 2024 Face aux conditions climatiques qui ont très lourdement pénalisé la culture du pois d’hiver, la FOP (Fédération des producteurs d’oléoprotéagineux) est pleinement mobilisée pour que soient apportées des réponses pragmatiques et concrètes aux attentes légitimes des producteurs et que soient tracées des voies d’avenir pour une culture clef dans la rotation et dans l’affirmation de la souveraineté en protéines végétales de la France.

Un hiver et un printemps battant des records climatiques de chaleur et d’humidité, des semis très tardifs impactés par des précipitations constantes, une pression maladie ayant pris au dépourvu de nombreux producteurs… sont autant de facteurs ayant conduit à ce que des parcelles de pois d’hiver soient détruites ou ne soient pas récoltables.

Face à cette situation exceptionnelle qui touche près de 60% des surfaces en pois d’hiver, la FOP est pleinement mobilisée pour limiter les pertes économiques des exploitations et redonner confiance aux producteurs.

A ce titre, ont déjà été obtenus le maintien du bénéfice des soutiens de la PAC liés à la culture du pois, tant au regard des particularités des légumineuses pour l’écorégime que pour l’aide directe à la production à travers l’aide couplée aux protéagineux. D’autres pistes, actuellement à l’étude, visent aussi à permettre de répondre de façon appropriée aux dommages déclenchés par un problème climatique majeur et amplifié par des conséquences sanitaires.

Par ailleurs, la FOP travaille en étroite collaboration avec l’Institut technique Terres Inovia qui publiera dans les prochaines semaines une analyse de la campagne 2023-2024 de pois d’hiver. L’Institut technique réalisera à cette occasion un état des lieux complet des pratiques agronomiques qui permettent à la culture d’être plus robuste vis-à-vis des accidents climatiques ou sanitaires, comme le choix variétal et le bon positionnement de la protection contre les maladies, qui ont montré leur efficacité dans différents bassins de production.

Elle se mobilise également avec l’interprofession Terres Univia afin de faire de la mise en place de démonstrateurs territoriaux, réunissant l’ensemble des acteurs locaux, une vraie priorité de son action dans les mois à venir. A cette fin, une mission sera initiée en ce sens dès septembre prochain.

La FOP estime enfin plus que jamais nécessaire la mobilisation exceptionnelle de tous les partenaires économiques et politiques, publics et privés, autour de programmes ambitieux d’amélioration variétale du pois d’hiver pour que cette culture gagne en performance face aux impacts du changement climatique, aux maladies et aux attaques de bioagresseurs.

Consciente des inquiétudes fortes des producteurs qui ont subi de plein fouet ces aléas, la FOP veut qu’ils leur soient apportées des réponses pragmatiques et concrètes, à court et moyen terme, de nature à favoriser la pérennité de cette culture.

S’exprimant sur ce sujet, Benjamin Lammert, Président de la FOP a notamment déclaré : « Si la campagne des pois d’hiver a été particulièrement difficile cette année avec les très mauvais résultats que nous constatons, la FOP soutient les efforts des producteurs de protéagineux et reste convaincue que cette culture conserve un réel potentiel de développement. Le pois constitue un levier majeur pour permettre à la France de relever le défi de la souveraineté en protéines. Cela suppose d’abord et avant tout que les producteurs retrouvent un réel intérêt pour cette culture et puissent la produire efficacement dans un contexte de changement climatique avéré. C’est tout le sens qu’entend donnée la FOP à l’action collective de notre filière et de ses partenaires. »

 

Contacts presse :

Thibaut Ledermann – 06 50 69 20 08

 

A propos de la FOP

La FOP (Fédération française des producteurs d’oléagineux et de protéagineux) est une association spécialisée de la FNSEA. Elle représente les producteurs d’oléagineux (colza, tournesol, soja, lin oléagineux, olive…) et de protéagineux (pois, féveroles, lupins…). Sa mission est de défendre les intérêts de près de 100 000 producteurs répartis sur tout le territoire ainsi que la valorisation de leur production. www.fopoleopro.com

Congrès FNSEA 2024 – Intervention de Benjamin Lammert au nom des AS Grandes Cultures

Monsieur le Président, chers collègues et chers congressistes,

C’est au nom de l’AGPB, l’AGPM, la CGB, la FNAMS, la FOP et l’UNPT que je prends la parole devant vous.

Pour commencer, disons-le clairement : nous en avons ras-le-bol.

Ras-le-bol de ces remises en cause systématiques de nos moyens de production par une administration toujours soucieuse de se protéger elle-même quitte à nous conduire dans des impasses,

Ras-le-bol de ces oukases nous privant de molécules tout en exigeant de nous des solutions immédiates pour pallier les défaillances d’une recherche publique qui cherche sans trouver depuis des années,

Ras-le-bol de ces écoterroristes qui entrent par effraction dans nos exploitations, cassent et saccagent sans toujours être poursuivis, alors qu’on nous verbalise pour des infractions minimes,

Ras-le-bol de ces débats dogmatiques autour du stockage de l’eau alors que la gestion de l’eau est depuis des millénaires le corollaire de l’agriculture,

Ras-le-bol de ces normes qui se surtransposent et de ces zonages qui se superposent si bien qu’au final, elles ne font qu’un heureux : le corps des contrôleurs,

Ras-le-bol de cette fiscalité qui étouffe l’outil de production et impacte nos revenus fragilisés par l’effet ciseaux de la hausse des charges et de la baisse des cours : j’insiste sur ce point car nos perspectives de revenu sont actuellement très préoccupantes,

Ras-le-bol de ces fonctionnaires qui négocient des accords internationaux déstabilisant nos marchés et nous promettent des clauses miroirs qui sont surtout des miroirs aux alouettes,

Ras-le-bol de l’ouverture à des importations qui n’ont pas nos normes et déstabilisent nos filières alors qu’on parle de production nationale et de souveraineté agricole,

Ras-le-bol de ces craintes, menaces, dangers et autres « apocalypse now » dès lors que nous parlons innovation, audace, progrès, compétitivité,

Ras-le-bol d’entendre vanter l’intérêt des nouvelles technologies en agriculture quand, au final, l’inconsistance l’emporte sur la science,

 

Ras-le-bol qu’on nous parle de valorisation et promotion du métier quand on estime que l’agriculture n’est pas un secteur économique stratégique majeur et que l’on prône la décroissance comme modèle d’avenir,

Nous pourrions multiplier les exemples. Ce serait risible si c’était du théâtre. Mais voilà, nous ne rions plus : c’est pour cela qu’à la comédie de boulevard nous avons préféré la scène de l’autoroute.

Il était temps de réagir. Non pas seuls et de façon sectorielle mais bien ensemble et de façon globale. Non pas pour défendre des revendications spécifiques mais bien une vision de la ferme France.

Alors merci à nos Secrétaires généraux FNSEA et JA et merci à vous, les Présidents de FDSEA et de FRSEA, d’avoir su, en responsabilité, gérer ces semaines de mobilisation pour faire en sorte que la colère du terrain s’exprime clairement sans céder à la pression facile de la démagogie.

Cette clairvoyance nous a permis d’avoir l’opinion avec nous car elle a compris que notre pays marchait sur la tête.

Et aussi merci à toi Arnaud et merci à toi Arnaud. Grâce à vous deux, la FNSEA et JA ont su tenir la barre avec sang-froid et détermination et conduire les négociations avec convictions et fermeté.

Avec vous, nous sommes passés de la révolution silencieuse à la révolution audacieuse dans le respect de l’unité paysanne. Votre ligne fait notre fierté, vous pour qui seule compte la force des idées et du projet.

Reconnaissons que beaucoup a été obtenu en peu de temps tant au niveau européen que national. A nous de le dire et le faire savoir : nous devons être des porteurs de solutions et non des colporteurs d’incantations.

Reconnaissons aussi qu’il reste encore beaucoup à obtenir comme l’interdiction des importations frauduleuses d’huiles usagées, les clauses de sauvegarde pour les importations de céréales et de semences de maïs d’Ukraine, des moyens pour lutter contre la jaunisse, le déploiement des réserves d’eau, l’octroi des dérogations pour des molécules indispensables, le lien ANSES/EFSA, la gouvernance des agences, la sécurisation de notre approvisionnement en engrais …

La liste est longue. Cela prendra du temps. Mais, Arnaud, sois certain que, contrairement aux faiseurs de rêves, nous savons que tout n’est pas possible tout de suite. Le grand soir n’est pas pour aujourd’hui.

Aussi le plus important est d’obtenir du Président de la République, du Premier Ministre, du Ministre de l’Agriculture et de sa Ministre déléguée que le changement de logiciel se concrétise réellement.

 

Les échéances législatives en sont l’occasion : à nous d’agir et de pousser avec toute la force du réseau.

Les échéances européennes doivent nous permettre d’affirmer notre projet d’une souveraineté agricole.

Les élections aux Chambres doivent être aussi l’occasion d’affirmer notre vision d’une agriculture qui sait s’organiser.

Et nous n’oublions pas non plus les prochaines présidentielles.

Ce combat pour le revenu et cette vision pour l’agriculture sont notre raison d’être. Nous sommes prêts à le mener.

Alors Arnaud, tu peux compter sur nous, sur notre soutien fidèle et notre appui total : nous sommes avec toi et te faisons pleinement confiance pour nous conduire à bon port.

Je vous remercie.

 

Au fil des Oléopro – n°7 – Mars 2024

 

 

 

Cliquez ci-dessous pour retrouver la nouvelle publication « Au fil des Oléopro »

N°7 – au fil des oléopro

Pour l’avenir de l’agriculture en Europe

Paris, le 18 mars 2024 – A l’occasion des prochaines élections européennes, les acteurs de la filière française des huiles et protéines végétales s’engagent résolument pour promouvoir une vision de l’agriculture française et européenne qui contribue de façon significative à la paix et à la stabilité dans une Europe qui doit s’affirmer dans un contexte international incertain. Dans ce cadre, ils dévoilent leurs aspirations quant aux politiques européennes d’accompagnement du secteur agricole qui permettraient le développement d’une agriculture productive, compétitive et résiliente à même de relever les défis de la souveraineté, de l’agroécologie et du changement climatique.

« Le pacte vert pour l’Europe traduit des attentes fortes mais aussi parfois contradictoires qui sont exprimées auprès du secteur agricole : produire mieux tout en préservant le pouvoir d’achat des consommateurs, accroître la biomasse tout en réservant une partie des terres à la biodiversité non productive ou en réduisant les moyens de production, reconnaître l’excellence des filières de biocarburants de 1e génération tout en dénonçant l’usage des terres à des fins énergétiques…
Notre filière, comme toutes les filières agricoles, a un rôle clé à jouer pour construire un cadre de dialogue créateur de solutions en Europe. Agir pour l’avenir de notre agriculture, c’est faire des propositions constructives et réalistes auprès des acteurs des politiques publiques européennes. C’est tout l’objet de notre manifeste Pour un new deal entre la société et son agriculture », déclare Benjamin Lammert, Président de Terres Univia et de la FOP.

Pour une agriculture ambitieuse qui veut et peut prendre sa part dans les défis à venir, l’Europe se doit de :

  1. Perdre le moins possible de terres agricoles productives,
  2. Jouer pleinement les complémentarités de l’économie circulaire entre le secteur de l’élevage et celui des grandes cultures notamment,
  3. Disposer d’outils de prévention et de protection sanitaires adaptés,
  4. Disposer des meilleures techniques et d’un accompagnement performant dans un contexte évolutif,
  5. Disposer de variétés plus résistantes aux agressions du climat et aux bioagresseurs, aux cycles végétatifs plus courts, obtenues plus rapidement grâce aux nouvelles techniques de sélection sans conduire à la classification comme OGM en cas de cisgenèse ni conduire à la brevetabilité du monde végétal,
  6. Stocker l’eau pour palier une répartition fluctuante au cours des saisons et optimiser son utilisation et sa disponibilité en fonction des usages,
  7. Faire que les prix de vente couvrent les coûts de production, ce qui suppose l’existence d’une chaîne agroalimentaire qui génère de la valeur et la répartisse de manière adéquate tout au long des filières afin de satisfaire aux attentes de la société et des consommateurs. Des perspectives de revenus à long terme seront par ailleurs favorables au renouvellement des générations,
  8. Veiller à ce que la Société reconnaisse les apports du secteur agricole notamment au travers de crédits carbone valorisés et reconnus de manière suffisamment pragmatique, mais également au travers de la rémunération à leur juste valeur des services environnementaux fournis en particulier par le secteur des huiles et protéines végétales.

Pour relever les défis grâce à un cadre et un budget adapté, nous proposons :

9. Un cadre réglementaire stabilisé,

10. Une PAC protectrice qui couvre les défis émergeants en accompagnant les investissements et la prise de risques,

11. Une PAC dotée de moyens financiers à la hauteur de l’ambition qui lui est assignée,

12. Des politiques européennes qui reposent, certes, sur le principe de précaution mais qui soient aussi guidées par la Science,

13. Des réglementations qui apportent des solutions effectives ou des alternatives crédibles et soient économiquement viables et cohérentes entre elles,

14. L’imposition de mesures miroirs qui soient garantes de l’équité sur le marché européen et de la responsabilité des décideurs.

Téléchargez le manifeste

A propos de Terres Univia
Terres Univia est l’interprofession des huiles et des protéines végétales. Elle regroupe les principales associations et fédérations professionnelles de la production, la commercialisation, la transformation et l’utilisation des oléagineux et des plantes riches en protéines. Ses missions : la connaissance des productions et des marchés, la promotion de la filière et de ses produits, le pilotage des dispositifs de qualité, le soutien aux actions de R&D, l’organisation des pratiques professionnelles et la diffusion de ses connaissances auprès des professionnels. www.terresunivia.fr
A propos de la FOP
La FOP (Fédération française des producteurs d’oléagineux et de protéagineux) est une association spécialisée de la FNSEA. Elle représente les producteurs d’oléagineux (colza, tournesol, soja, lin oléagineux, olive…) et de protéagineux (pois, féveroles, lupins…). Sa mission est de défendre les intérêts de près de 100 000 producteurs répartis sur tout le territoire ainsi que la valorisation de leur production. www.fopoleopro.com

Contacts presse

FOP : Thibaut Ledermann – 06 50 69 20 08
Terres Univia : Cécilia Derrien – 07 86 08 76 74

Benjamin LAMMERT réélu à la présidence de la FOP

Paris, le 16 janvier 2024

L’Assemblée Générale ayant procédé en fin d’année dernière au renouvellement de son Conseil d’administration pour trois ans, les administrateurs de la FOP (Fédération des producteurs d’oléagineux et de protéagineux) réunis ce jour, ont réélu Benjamin Lammert à la présidence de leur organisation.

Agé de 50 ans, Benjamin Lammert est agriculteur à Ensisheim dans le Haut-Rhin sur une exploitation de 185 ha où il cultive du maïs, du blé et du soja.

Entré au Conseil d’administration de la FOP en 2013 puis au Bureau en 2014, Benjamin Lammert a succédé à Arnaud Rousseau au poste de Président de la FOP en mai 2023, ce dernier ayant démissionné de cette fonction du fait de son accession à la présidence de la FNSEA.

Benjamin Lammert est également Président de Terres Univia, l’interprofession des huiles et protéines végétales et administrateur d’Avril Gestion.

Le Conseil a également procédé à l’élection du Bureau de la FOP qui est ainsi composé :

Vice-Présidents : Antoine HENRION (Moselle) ; Arnaud ROUSSEAU (Seine-et-Marne) ; Sébastien WINDSOR (Seine-Maritime)

Trésorier : Jean-René MENIER (Morbihan)

Secrétaire : Fabrice MOULARD (Eure)

Membres : Edouard CAVALIER (Gard) ; Guillaume CHARTIER (Oise) ; Fabrice COUTURIER (Moselle) ; Dominique DEFAY (Sarthe) ; Stéphanie FLAMENT ; (Seine et Marne) ; Emmanuel LEVEUGLE (Nord) ; Bertrand MENON (Loir-et-Cher) ; Bertrand MITARD (Vendée) ; Gilles ROBILLARD (Yonne).

Invités permanents et experts : Augustin DAVID (Nièvre) ; Bertin GEORGE (Calvados) ; Laurent BOURDIL (Anamso) ; Christoph BUREN (Fidicoop) ; Jérôme CALLEAU (Union InVivo) ; Arnaud HUTEAU (LCA Métiers du grain) ; Olivier NASLES (CFPO).

Lors de son intervention, Benjamin Lammert a insisté sur le nécessaire engagement collectif pour que la FOP, organisation syndicale à vocation économique, puisse continuer à donner de la valeur au métier d’agriculteur ainsi qu’aux productions oléagineuses et protéagineuses. Un engagement sans faille qui sera au services des priorités de la FOP et qui sont autant d’enjeux majeurs pour les producteurs, à savoir :

  • Conforter la capacité de la France à produire en défendant les moyens de production pour satisfaire les demandes de marchés novateurs et porteurs tout en insistant sur la recherche et l’innovation ;
  • Renforcer toujours plus la démarche filière afin d’encourager d’avantage la valorisation des productions, et ce, en veillant au respect des principes de création et de bonne répartition de la valeur ;
  • Développer des partenariats en France, en Europe et plus largement à l’international afin que la Politique Agricole demeure une politique de croissance au service de tous.

A ce titre, le Conseil d’administration a rappelé l’importance des prochaines élections européennes et les attentes que la FOP ne manquera pas d’exprimer afin que les prochaines politiques d’accompagnement du secteur agricole permettent aux producteurs de faire face aux grands enjeux qu’il s’agisse de la reconquête de notre souveraineté alimentaire et énergétique française et européenne ainsi que de la lutte contre le changement climatique. Autant de défis qui devront être abordés collectivement avec l’ensemble des partenaires de la filière oléoprotéagineuse et en lien étroit avec la FNSEA, les JA, les autres associations spécialisées grandes cultures.

En conclusion, Benjamin Lammert a déclaré « Je remercie l’ensemble des membres du Conseil d’administration pour leur confiance renouvelée. Dans un contexte géopolitique, économique et climatique incertain, je veux continuer à m’investir totalement pour redonner, avec tous les administrateurs de la FOP, espoir et confiance aux producteurs en leur démontrant toute la pertinence de notre démarche de filière tout en promouvant les intérêts des cultures oléoprotéagineuses qui sont autant de réponses aux attentes légitimes de la société. »

Contact presse : Thibaut LEDERMANN – 06 50 69 20 08

Règlement sur les NBT : une première occasion ratée

Paris, le 13 décembre 2023

Réunis en Conseil le 11 décembre 2023, les ministres de l’agriculture de l’Union européenne n’ont pas finalisé d’accord sur la proposition de règlement sur les nouvelles techniques génomiques de sélection variétale (ou new breeding technics, NBT, en anglais).

Alors que la FOP n’a de cesse depuis plusieurs mois déjà et tout dernièrement lors de son Assemblée générale annuelle de rappeler que les NBT sont des outils indispensables pour accompagner l’évolution des techniques et des pratiques agricole vers plus de durabilité, elle ne peut que regretter ce mauvais signal que constitue l’absence d’accord des Ministres de l’agriculture pour une réglementation européenne modernisée et adaptée à l’utilisation de techniques prometteuses. La FOP tient toutefois à souligner les progrès enregistrés et le soutien des Pouvoirs publics français à l’adoption de ce dispositif essentiel qui accélèrera la réponse de nos productions au défi de la planification écologique.

La FOP considère que le projet de règlement sur les NGT reposant sur la distinction de deux catégories : d’un côté les plantes NGT-1, « pouvant apparaître naturellement ou être produites par sélection conventionnelle et leur descendance », non soumises à la réglementation sur les OGM et la catégorie des NGT-2, classées OGM et relevant de la législation correspondante, va dans le bon sens, sous réserve de quelques adaptations portant notamment sur les variétés tolérantes aux herbicides dont le développement doit être facilité. Elle espère que ce cadre sera adopté dans les plus brefs délais, d’ici la fin du mois. Un tel cadre est indispensable à l’essor de variétés qui contribueront tant à la compétitivité de l’agriculture française et européenne qu’à l’adaptation de nos cultures aux conséquences du changement climatique et à leur capacité à répondre aux enjeux des démarches de transitions existantes.

Benjamin Lammert, Président de la FOP a déclaré à ce sujet : « l’absence d’accord des ministres de l’agriculture européens sur les NBT est un rendez-vous raté avec une évolution réglementaire pourtant déterminante et stratégique pour l’agriculture européenne. Les instances européennes ne doivent plus perdre de temps pour s’accorder sur un cadre réglementaire à même de permettre aux nouvelles techniques d’amélioration des plantes d’offrir les solutions aux défis agricoles et alimentaires de demain. »

Contact presse : Thibaut LEDERMANN – 06 50 69 20 08

Au fil des Oléopro – n° 6 décembre 2023

Cliquez ci-dessous pour retrouver la nouvelle publication « Au fil des Oléopro »

N° 6 au fil des oléopro